Les langages des diables et des âmes perdues des incrédules. Un cas de possession collective dans la République de Venise au XVIIIe siècle

BARBIERATO, Federico
2017-01-01

2017
Dissidence religieuse, médecine et religion, possession diabolique, République de Venise, scepticisme religieux, sorcellerie
En 1739, un groupe de villages des Dolomites a été le théâtre d’un cas de possession collective. Des dizaines de personnes, en majorité des femmes, ont commencé à manifester les symptômes classiques de la possession démoniaque. Au même moment, humains et animaux moururent des sorts qu’on leur avait jetés, comme le confirmèrent les médecins. Le curé de la paroisse locale, qui avait déjà commencé à exorciser ses fidèles, fut chargé par le gouvernement vénitien de mener une enquête pour laquelle il rédigea un mémoire dans lequel il entreprit de décrire le comportement des possédés, d’identifier les responsables des phénomènes et de consigner les paroles des démons. De cet écrit émergent deux types de langage : celui du corps des possédés, ensemble d’actions, de mouvements et de manifestations émotionnelles, et celui des démons censés parler à travers les corps des possédés. Mais c’est surtout un autre langage qui surgit au fil de la plume et qui retiendra notre attention. Celui du curé, marqué par son inquiétude comme représentant de l’Eglise romaine, qui émerge ici pour s’élever contre le scepticisme religieux de plus en plus répandu dans la sphère intellectuelle et, comme on le verra, dans la sphère populaire également.
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