Le volume propose une reconstruction de la pensée de Enrico Berti, dont on à parlé dans la belle Festschrift pour son 75ème anniversaire (Aristotle’s Metaphysics and Practical Philosophy, édité par Carlo Natali, Peeters, Leuven, 2011). Il s’agit d’une investigation célèbre de l’ouvre d’Aristote et notamment de la métaphysique, avec la plus grande amplitude, pour la quelle Berti des élaborations nouvelles sur la métaphysique peirastique, l’étique de la félicité et une politique qui ne perde la référence au bien commun et au euzein. Pour Berti, la philosophie d’Aristote est primairement la description rigoureuse de la problematicité de l’expérience, qui trouve son expression dans la reconnaissance de la multivocité de l’être et donc de son division dans la multiplicité des catégories (la substance et les accidents) qui sont irréductibles à un genre unique, et deuxièmement dans la reconnaissance de la multivocité de la substance, qui est immobile, mobile et éternelle, mobile et corruptible. La conséquence en est l’impossibilité de déduire toute la réalité d’un principe unique et donc la structure non déductive, plutôt dialectique de la philosophie (p. 15). Si l’immanentisme n’est rien d’autre que l’absolutisation d’un aspect particulier de l’expérience, le transcendantisme est donc la négation de cette absolutisation, c’est-à-dire l’affirmation de la dépendance de la totalité de l’expérience d’un absolu transcendant. Entre immanence et trascendance on a opposition de contradiction ; et donc la confutation de l’un équivaut la preuve de l’autre (p. 87). C’est une bataille pour la transcendance de l’unité de l’expérience, c’est-à-dire de l’unité transcendantale de l’expérience humaine de monde, que Berti a conduit contre les objections toujours revenants de l’antimétaphysique pour la construction d’un parcours que mène au delà du monde des objets d’expérience. Table des matières : Préface par Carmelo Vigna (p. 5-6). Introduction (p. 7-8). Biographie (p. 9-13). Interprétation des anciens et d’Aristote (p. 13-30). Histoire de la philosophie (p. 31-44). Étique et philosophie pratique (p. 45-54). Politique (p. 45-62). Approche classique l’éducation (p. 63-68). Religion (p. 69-74). Métaphysique (p. 75-94). Critique (p. 95-106). A propos de la critique par Enrico (p. 109-122). Principales publications d’Enrico Berti (p. 123-176). Index des noms et des ouvrages (p. 177-230).
Compte-rendu de Luca Grecchi, Il pensiero filosofico di Enrico Berti (Pistoia: Petite Plaisance, 2013)
POZZO, Riccardo
2013-01-01
Abstract
Le volume propose une reconstruction de la pensée de Enrico Berti, dont on à parlé dans la belle Festschrift pour son 75ème anniversaire (Aristotle’s Metaphysics and Practical Philosophy, édité par Carlo Natali, Peeters, Leuven, 2011). Il s’agit d’une investigation célèbre de l’ouvre d’Aristote et notamment de la métaphysique, avec la plus grande amplitude, pour la quelle Berti des élaborations nouvelles sur la métaphysique peirastique, l’étique de la félicité et une politique qui ne perde la référence au bien commun et au euzein. Pour Berti, la philosophie d’Aristote est primairement la description rigoureuse de la problematicité de l’expérience, qui trouve son expression dans la reconnaissance de la multivocité de l’être et donc de son division dans la multiplicité des catégories (la substance et les accidents) qui sont irréductibles à un genre unique, et deuxièmement dans la reconnaissance de la multivocité de la substance, qui est immobile, mobile et éternelle, mobile et corruptible. La conséquence en est l’impossibilité de déduire toute la réalité d’un principe unique et donc la structure non déductive, plutôt dialectique de la philosophie (p. 15). Si l’immanentisme n’est rien d’autre que l’absolutisation d’un aspect particulier de l’expérience, le transcendantisme est donc la négation de cette absolutisation, c’est-à-dire l’affirmation de la dépendance de la totalité de l’expérience d’un absolu transcendant. Entre immanence et trascendance on a opposition de contradiction ; et donc la confutation de l’un équivaut la preuve de l’autre (p. 87). C’est une bataille pour la transcendance de l’unité de l’expérience, c’est-à-dire de l’unité transcendantale de l’expérience humaine de monde, que Berti a conduit contre les objections toujours revenants de l’antimétaphysique pour la construction d’un parcours que mène au delà du monde des objets d’expérience. Table des matières : Préface par Carmelo Vigna (p. 5-6). Introduction (p. 7-8). Biographie (p. 9-13). Interprétation des anciens et d’Aristote (p. 13-30). Histoire de la philosophie (p. 31-44). Étique et philosophie pratique (p. 45-54). Politique (p. 45-62). Approche classique l’éducation (p. 63-68). Religion (p. 69-74). Métaphysique (p. 75-94). Critique (p. 95-106). A propos de la critique par Enrico (p. 109-122). Principales publications d’Enrico Berti (p. 123-176). Index des noms et des ouvrages (p. 177-230).
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