Perec et Svevo, histoire d’une confession mensongère

Francesca Dainese
In corso di stampa

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Perec, Svevo, Joyce, judéité, mauvaise foi
« La Conscience de Zeno, je l’ai lu, je pense, une dizaine, une vingtaine de fois entre 1959 et 1962. Pendant trois ans c’était une sorte de livre de chevet ». Ainsi s’exprime Perec en 1979, lors d’une émission des Nuits magnétiques de France Culture, consacrée à l’écrivain italien Italo Svevo (1861-1928). Comme nous aurons l’occasion de le voir, La Conscience de Zeno est maintes fois cité dans certains écrits de jeunesse de Perec : tout d’abord, dans le chantier créatif que représentent ses correspondances artistico-littéraires avec Jacques Lederer et Pierre Getzler. D’ailleurs, l’œuvre de Svevo est également une référence critique essentielle pour des articles recueillis dans La Ligne générale, où l’on retrouve un Perec qui cherche sa plume dans un dialogue ouvert, et souvent acharné, avec la littérature de ses prédécesseurs et de ses contemporains. Mais ce n’est pas tout. Si J’avance masqué portait en épigraphe la célèbre phrase svevienne : « une confession écrite est toujours mensongère », comment résister à la tentation de voir, dans l’Inetto de Svevo, le frère aîné de l’Homme qui dort ? C’est bien dans ce contexte « d’infusion [...], d’osmose, d’imbibition » que l’œuvre d’Italo Svevo mérite d’être examinée par rapport à la production du jeune Perec. Si, à ce sujet, une étude systématique reste à faire, on propose, dans les pages suivantes, une première exploration de cette possible filiation.
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Utilizza questo identificativo per citare o creare un link a questo documento: https://hdl.handle.net/11562/1034079
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