Deuxièmes générations et identité: le (non) choix de l'appartenance

DUSI, Paola
;
2016-01-01

2016
978-2-343-09973-6
appartenances, reconnaissance, difficulté d’être hybrides.
Deuxièmes générations et identité: le (non) choix de l’appartenance. Introduction L’origine du mot appartenance renvoie au terme latin appartenere, « être la propriété de quelqu’un, faire partie de ». L’appartenance exprime la participation à un groupe qui existe avant l’individu singulier. Dans les sociétés contemporaines l’appartenance n’est plus un fait qui va de soi. La multiethnicité dévoile la complexité de l’appartenance, en en révélant les ambigüités et la pluralité. Objectifs La présence des deuxièmes et troisièmes générations sur le continent européen met à l’épreuve l’efficacité réelle des mesures démocratiques nationales pour promouvoir l’inclusion non seulement au niveau économique. Dans cette direction un rôle prééminent est joué par les systèmes éducatifs en tant que lieux où les familles migrantes rencontrent le pays d’accueil et où se passent les processus de socialisation secondaire des nouvelles générations. Que signifie naître et grandir dans un pays différent de celui des parents ? Est-il possible de satisfaire le besoin d’appartenance lorsque l’on grandit entre deux mondes ? De quelle façon ? Méthode Afin de trouver des réponses à ces questions, 10 jeunes adultes (18 - 22 ans) ont été interviewés. Tous sont nés en Italie dans des familles migrantes provenant du Ghana, de la Roumanie, de Chine, du Sri-Lanka et du Pakistan. Il s’agit donc de jeunes de deuxième génération (2.0). Nous avons retenu les critères suivants pour leur sélection : • Être nés en Italie; • Parents encore résidents en Italie; • Bonne/très bonne maîtrise de la langue seconde (italien); • Un parcours scolaire positif; • Libre adhésion au projet de recherche. Les données ont été récoltées grâce à la passation d’interviews conversationnels, enregistrés et transcrits. Les principales questions de la recherche ont été : Quel est pour toi le sens du mot « appartenance » ? Éprouves-tu un sentiment d’appartenance ? À qui/quoi penses-tu appartenir ? Résultats Ces jeunes racontent la complexité de la situation dans laquelle ils sont appelés à grandir. Pour eux vivre signifie se mouvoir entre deux mondes qui souvent ne se reconnaissent pas, qui ne dialoguent pas et entre lesquels ils essayent de tisser des liens dans la solitude. De fait, eux-mêmes sont le lien, le trait-d’union entre deux univers symbolico-culturels. Certains choisissent de vivre ce rôle, d’incarner l’espace du milieu; d’autres choisissent leur camp, ils se reconnaissent dans une seule appartenance; d’autres encore se retirent dans un monde familial privé, abandonnant l’espace public de la vie en commun. Tous racontent la difficulté d’être reconnus et de se reconnaître en tant que différents, hybrides. Conclusions Le déni de la reconnaissance est partie intégrante de l’existence de ces jeunes, même s’il assume des formes diverses dans les différents contextes de vie avec des tissages et des équilibres chaque fois nouveaux. La famille et les parents en particulier semblent jouer le rôle principal, tandis que l’école reste sur la toile de fond. Le difficile processus de négociation entre appartenances qui ne se reconnaissent pas en Italie est rendu plus complexe – aussi bien au niveau concret qu’à celui des représentations – par le ius sanguinis.
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Utilizza questo identificativo per citare o creare un link a questo documento: https://hdl.handle.net/11562/962614
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