Si déjà Josias, la première tragédie de l’insaisissable « M. Philone », que nous avons éditée en 1990, dans le volume III du Corpus du Théâtre de la Renaissance, révèle l’importance et l’intérêt des réformés pour le théâtre, d’autres pièces témoignent de ce recours continu à la parole de Dieu pour y retrouver des mythes-conducteurs susceptibles de fournir au peuple de Dieu les encouragements nécessaires et des motifs de fierté. Ce théâtre de combat, exploitant les histoires des Rois d’Israël, réflète comme un miroir les événements historiques et cristallise les sentiments, espoirs et déceptions, illusions et crises profondes qui accompagnent le chemin de ces hommes et femmes à la recherche de Dieu et de sa vérité. Adonias, come déjà Josias, ne fait pas exception. Vray miroir, ou Tableau, et patron de l’Estat des choses presentes, et que nous pourrons voir bien tost cy-apres : Qui servira comme de Memoire pour nostre Temps, ou plutost de leçon et exhortation à bien esperer. Car le bras du Seigneur n’est point accourci, cette tragédie, publiée à Lausanne, chez Jean Chiquelle en 1586,emprunte aux Livres des Rois son sujet qui peut « merveilleusement consoler », « enhardir, mais aussi […] rendre invincibles les plus faibles et découragés du monde » (Th. de Bèze). En effet, si derrière Josias, roi-enfant, on reconnaît aisément Charles IX et son entourage, derrière Adonias, le prince rebelle, aveuglé par son orgueil démesuré et par sa folle envie de régner, ses projets de mariage, l’on pourrait déceler la parabole existentielle de François duc d’Alençon dont la mort (10 juin) ouvrit, en 1584, une profonde crise de succession au trône.
Philone, Adonias, édition critique, in La Tragédie à l'époque d'Henri III (1589), "Théâtre français de la Renaissance" , II série, vol. V
GORRIS, Rosanna
2009-01-01
Abstract
Si déjà Josias, la première tragédie de l’insaisissable « M. Philone », que nous avons éditée en 1990, dans le volume III du Corpus du Théâtre de la Renaissance, révèle l’importance et l’intérêt des réformés pour le théâtre, d’autres pièces témoignent de ce recours continu à la parole de Dieu pour y retrouver des mythes-conducteurs susceptibles de fournir au peuple de Dieu les encouragements nécessaires et des motifs de fierté. Ce théâtre de combat, exploitant les histoires des Rois d’Israël, réflète comme un miroir les événements historiques et cristallise les sentiments, espoirs et déceptions, illusions et crises profondes qui accompagnent le chemin de ces hommes et femmes à la recherche de Dieu et de sa vérité. Adonias, come déjà Josias, ne fait pas exception. Vray miroir, ou Tableau, et patron de l’Estat des choses presentes, et que nous pourrons voir bien tost cy-apres : Qui servira comme de Memoire pour nostre Temps, ou plutost de leçon et exhortation à bien esperer. Car le bras du Seigneur n’est point accourci, cette tragédie, publiée à Lausanne, chez Jean Chiquelle en 1586,emprunte aux Livres des Rois son sujet qui peut « merveilleusement consoler », « enhardir, mais aussi […] rendre invincibles les plus faibles et découragés du monde » (Th. de Bèze). En effet, si derrière Josias, roi-enfant, on reconnaît aisément Charles IX et son entourage, derrière Adonias, le prince rebelle, aveuglé par son orgueil démesuré et par sa folle envie de régner, ses projets de mariage, l’on pourrait déceler la parabole existentielle de François duc d’Alençon dont la mort (10 juin) ouvrit, en 1584, une profonde crise de succession au trône.File | Dimensione | Formato | |
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